Comment faire un premier potager

Article mis à jour le 19 avril 2024

La belle saison apporte son lot de projets emballants pour investir chaque pied carré extérieur de notre demeure. Après les mangeoires à oiseaux, la pelouse et les fleurs, ma famille et moi avions encore de l’amour à donner… à un premier potager!

L’aventure commence un jour de printemps. À ma grande surprise, l’amoureux rentre à la maison avec des pastilles de tourbe de mousse et sème pas moins de neuf légumes (dont la citrouille!) dans la cuisine. Au bout de quelques semaines, de belles pousses semblent nous dévisager et nous implorer silencieusement à l’heure des repas. Il est grand temps que je reprenne ce projet en main. J’habite dans la capitale horticole de la province, après tout!

Tout d’abord, la bonne terre

Qu’à cela ne tienne, j’ai pris la clef des champs ou plutôt la Route des fleurs et je me suis arrêtée à la Ferme Grover, une entreprise familiale soucieuse de l’environnement où la sympathique Joëlle Grover me conseille quant au choix de la terre. Nous chargeons ma voiture de gros sacs de terreau Fafard pour potager urbain. Avec ce terreau qui contient de la noix de coco et est approuvé pour la culture biologique, on peut se permettre un arrosage moins fréquent. La jardinière paresseuse et inexpérimentée en moi applaudit. Nous ajoutons les nutriments essentiels pour favoriser la croissance du jardin, soit le compost Fafard Biosol et l’engrais naturel Fafard pour potager 4-3-7. J’en profite pour choisir des plants de laitue romaine et de concombre patio pour compléter mon assortiment de légumes.

Alice au pays des merveilles

Je poursuis ma route en direction des Les Serres Cléroux, un lieu magique où on a l’impression que le temps s’est arrêté et qu’on entre dans l’univers d’Alice au pays des merveilles. Lampes de papier au plafond, oiseaux en cage, petites maisonnettes, sculptures d’animaux en bois, fleurs somptueuses… J’y passerais bien toute la matinée à flâner et méditer, mais là n’est pas ma mission. À la recherche d’idées de contenants pour potager urbain, j’admire les coffrets en bois de la Caisserie McNeil (fort jolis, mais petits). Je jette finalement mon dévolu sur le plus grand format des Smart Pots. Légers et durables, ces pots de jardinage en géotextile conviennent à toutes sortes de surfaces et de cultures.

Le bon voisinage

J’en profite pour m’abreuver de conseils auprès de la gérante du centre du jardin quant aux règles du bon compagnonnage des légumes. J’apprends que, comme dans la sauce, la tomate, le basilic et l’ail aiment socialiser, de même que le concombre et l’aneth. Mon chariot se remplit encore de quelques trouvailles : un plant de tomates noires, une irrésistible jardinière de fraises et deux trios de fines herbes pour le balcon. J’en profite pour me procurer deux alliées protectrices, soit la capucine qui attire à elle les pucerons et le tagète qui fait fuir les insectes et les parasites. Avec mon calepin rempli de notes sur la marche à suivre, je rentre à la maison et mets sur papier mon ambitieux projet en dessinant mon potager à trois cases.

Savez-vous planter des choux ?

Le soir même, alors que le jour baisse et que mon bambin dort paisiblement, je gagne le fond de ma cour, là où le soleil brille toute la journée, pour mettre mes mains dans la terre. Je remplis de compost puis de terreau l’immense sac noir rectangulaire. Concentrée sur ma tâche, je procède ensuite à la transplantation des semis et plants préalablement humidifiés et je me surprends à leur parler d’une voix rassurante et maternelle. Manipuler le vivant, c’est souhaiter lui offrir le meilleur environnement en sachant qu’il nous le rendra au centuple!

Quelques jours plus tard, me voilà reine du potager avec mes visites matinales quotidiennes pendant lesquelles je taille, nettoie, pince, arrache, aère et arrose. Jardinière paresseuse, moi ? Force est d’admettre qu’un potager nécessite beaucoup du temps, mais ces moments deviennent vite des fenêtres de détente et de partage en famille. Et il me tarde tant de voir la tête que feront l’amoureux et le bambin lorsqu’ils verront éclore leur premier chou et leur premier brocoli!

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